Déluge, d'Henry Bochau

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Déluge, d'Henry Bauchau, est un récit intéressant du point de vue de son sujet puisqu'il narre la genèse d'une toile peinte par un artiste à la personnalité très marquée. Bien sûr, au fur et à mesure que se crée la toile, dont le gigantisme reflète l' importance vitale que va prendre cette création pour le petit groupe de personnages qui accompagnent l'artiste et lui-même, c'est à une quête que nous assistons dans ce roman que l'on peut qualifier d'initiatique, puisque le principal protagoniste en sortira transformé.

Cependant, je me suis lassé au cours de la lecture, du fait de la sobriété de l'écriture de l'écrivain, de même que dans le roman que j'avais précédemment lu, Oedipe sur la route, pourtant très riche lui aussi sur le plan thématique.

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Certes, cette sobriété dans le style, cette absence de fioritures inutiles sans doute aux yeux d'henry Bauchau, ne sont pas en soi un défaut, mais nécessitent un lecteur prêt à "jouer le jeu", disponible à cela. De plus, le fait qu'il y ait assez peu de repères temporels structurant le fil du récit lui donne une certaine monotonie, comme si les événements se juxtaposaient parfois les uns aux autres, effet accentué par l'emploi fréquent de verbes d'action conjugués à l'Imparfait.

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Un grand écrivain, certes, de beaux récits, mais qui ne se lisent pas comme des "romans de gare".

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