Dans le mimosa de Tanneron (83)
C'est bientôt le printemps, et le temps du mimosa. Pas de Corso cette année de Covid, ni plus de Carnaval. Couvre-feu, confinement, distance imposée entre les individus, masques sur les sourires, mise aux arrêts de toute activité sociale et culturelle (qui eût-cru que l'on accepterait d'en arriver là un jour?)
Reste la nature, et sa beauté, quand l'on peut y accéder, en des créneaux pris d'assaut entre les interdits, les consignes, les objurgations, verbalisations ... nombreux sont ceux qui se ruent dans la nature, trop près les uns des autres parfois, mais bon ... l'on ne peut renoncer à vivre tout à fait, n'est-ce pas?
Ce 24 Février de l'année 21 il suffisait - mais encore fallait-il le savoir - de s'éloigner de quelques kilomètres de la cohortes de véhicules garés au bord de la route sur les hauteurs de Mandelieu pour s'immerger dans la légumineuse jaune et s'ennivrer de son parfum d'acacia.
Des sentiers secrets où l'on s'imagine une jungle inédite
où tels des bambous un peu fous les troncs tressent leur réseau sans rizhome
et des pistes comme en de lointaines contrées de peu d'humaine densité
desservant des cultures d'eucalyptus
Ne manqueraient que des vols d'aras multicolores et de singes aux clameurs bariolées
(ce seraient donc les premiers singes d'Australie, d'où est issu De Erba Mimosa)
Mais voici que la lumière descend ; l'on aurait goût à boire un verre dans les environs pour s'imprégner de cette atmosphère
avant d'abandonner les lieux
mais le tambour du couvre feu s'insinue dans nos pensées
rentrons vite dans nos tanières
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