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Roland dans tous ses états
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Roland dans tous ses états
23 mars 2017

Le printemps en poésie

 

 Le printemps ici sera marqué de lectures en poésie.

Cela commence par de la poésie chinoise.

 

 

La Chine est au VIIIe siècle à l'époque où elle va connaître une extraordinaire effervescence intellectuelle. Vivent durant ce siècle les poètes Li Po, Tu Fu, Wang Wei et les grandes figures du bouddhisme ch’an. Le ch’an est alors à son apogée, Exerçant son influence tant envers les moines qui parcourent la Chine de monastère monastère, qu’envers les poètes, peintres et disciples laïcs qui parfois s'éloignent un temps du monde de poussière et se retirent dans un temple des montagnes. Jeune encore , Han-shan se retire au pays de Wueh, dans la région de la montagne du T’ien-t’ai, où exercent les deux grands maîtres de l'école Shan du Sud Ma-tsu, au regard de tigre et Nan-yueh, le Paresseux. 

C'est une chaîne de montagne au sud de la pointe Est de la Chine, proche des côtes de la mer de Chine. Dans ce pays sauvage sont nichés des monastères bouddhistes et taoïstes, notamment le fameux  monastère Kuo-ching (Paix dans le pays) construit en 598 par le moine Chi-Yi, fondateur de l'école bouddhiste T’ien-tai.

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Han shan, la Montagne Froide.

 Ce que l'on sait de Han-shan provient des poèmes qu'il a inscrits sur les arbres, les rochers, les murs, et de la préface non datée, écrite par celui qui a fait rassembler ses poèmes et dont on a perdu aujourd'hui la trace, Lu Ch’iu-yin, gouverneur de T’ai-chow.

 Celui qu'on appelle Han-shan, personne ne sait vraiment qui il est. Quand les gens le voient, tous disent que c'est un pauvre bougre, un cinglé. Il vit retiré dans un endroit nommé Han-shan,  au pied d'une falaise. De là il se rend souvent au monastère où il déambule dans la galerie, criant de joie, parlant seul, riant seul. Parfois des moines lui courent après pour l'attraper, l'injurier, le frapper. Alors il s'arrête net, frotte ses mains, puis s'en va. On dirait un clochard, le corps et le visage séché, émacié. Pourtant ses paroles semblent cohérentes et si on y réfléchit bien on y devine des idées profondes. En fait tout ce qu'il dit est profond. Sa coiffe est une écorce de bouleau, ses vêtements sont troués, déchirés, ses sandales en bois sont tout usées. Ainsi vit l'homme suprême, ne laissant aucune trace derrière lui, confondu à la Nature, il répondant sa bienveillance.

 Extrait des préfaces  de Cheng Wing et Hervé Collet (traducteurs) et de Lu Ch’iu-yin, gouverneur de T’ai-chow.

 

 

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Les portraits de Han-shan reproduit sur la couverture de cet ouvrage et celui de Shih-te au dos sont l'œuvre du peintre Yen Hui (14e siècle). Ce garçon de dix ans avait été ramené un jour au temple, abandonné par ses parents, trouvé en pleurs lors d'une randonnée en montagne. Affecté aux cuisines, il était devenu l'ami de Han-shan.

 

Unknown

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