Berlin (4) : le mémorial de l'Holocauste
Ce sont 2711 stèles installées sur l'emplacement du bunker de Goebbels près de porte de Brandebourg, à la mémoire des Juifs exterminés par la barbarie nazie, dans un espace ouvert.
Le pavement évoque les ondulation d'une vague (ou les fluctutions de l'existence?)
En cheminant dans le mémorial l'on peut éprouver diverses sensations, comme celle d'une légère appréhension à l'idée de faire une mauvaise rencontre, celle d'instants de solitude, mais fréquemment trouée par des aperçus sur d'autres visiteurs à la croisée des alignements.
L'on peut être quelque peu agacé par la légèreté des rires ou des voix enjouées de jeunes visiteurs excités par cet espace labyrinthique où d'aucuns se prendraient à jouer à cache-cache.
Certains peuvent être saisis par un plaisir esthétique issu de la beauté des jeux d'ombres et de lumières, des angles et perspectives et des variations de taille de ces cubes monochromes comme si l'on se trouvait à l'intérieur même d'une oeuvre abstraite, ou par une émotion telle celle procurée par le fait de se trouver dans un cimetière monumental parsemé de sarcophages de béton gris.
C'est une oeuvre de l'architecte américain des Etats-Unis Peter Eisenman.
Les jeunes quant à eux semblent plutôt tournés vers l'avenir. Ont-ils tort?
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