De Warhol à Basquiat, Vence, jusqu'au 22 Mai 2016
Cette exposition propose des oeuvres de la collection d'Yvon Lambert, où ces deux figures représentent les thématiques retenues. Loin d'être exaustif, ce reportage ne prétend montrer que quelques oeuvres installées au Musée de Vence Fondation Emile Hugues, sur un choix absolument subjectif.
Voici la pochette du disque Heroes (1977) d'où provient la citation placée à l'entrée de l'exposition .
A noter que David Bowie admirait Andy Warhol, sur lequel il écrivit une chanson éponyme en 1971, envers laquelle ce dernier ne montra qu'indifférence, ainsi d'ailleurs que pour son auteur, ce qui n'empêcha pas le premier de jouer le rôle du second dans le film Basquiat.
On peut ici écouter la chanson "Andy Warhol" : https://youtu.be/P4sANPkk3ys
Cet homme qui court est symtomatique de l'art du peintre Jean-Charles Blais, associé à la figuration libre, ami d'Yvon Lambert et de Léo Castelli
Asbestos, de Jean-Michel Basquiat, signifie Amiante et rappelle peut-être la découverte à l'époque des dangers cancérigènes de ce matériau sur les ouvriers qui étaient toute leur vie à son contact.
La série Leçon d'anatomie (années 1980) renvoie à un accident à la suite duquel, hospitalisé, le jeune artiste newyorkais s'est vu offrir par sa mère un exemplaire des carnets de léonard de Vinci aux observations corporelles saisissantes de réalisme.
Jean-Michel Basquiat par Jammes
Louis Jammes fut témoin de cette époque folle où la création foisonnait entre New-York et Paris. A travers la galerie de Leo Castelli, deux générations se côtoient : Basquiat, que Warhol avait pris sous son aile et son objectif, Lou Reed qui triomphait avec une carrière solo succédant au Velvet Underground et, plus âgés, les deux pères de la Beat Génération, le poète Brio Gyrsin et l’écrivain William Burroughs.
Lou Reed
William Burroughs (en costume et chapeau)
Basquiat par Jammes.
Ci-dessous, l'artiste japonais Rika Noguchi reprend la tradition ancestrale des pélerinages nippons, ici sur le toît du mont Fuji que toutes les générations se doivent de gravir une fois dans leur vie. Le sommet ne pouvant être gravi qu'après une halte au petit matin, ces photos rappellent les estampes d'Hiroshige et de Hokusai où le ciel se découpe dans des perspectives improbables qui ont tant inspiré les impressionnistes de la fin du XIXe siècle.
Oeuvre d'Hiroshige
Un tourbillon de rouge de Cy Twombly. En arrière plan, un néon de Claude Lévèque, Pluie pourrie.
Dans la chapelle des Pénitents Blancs, à quelques pas de là, est projeté un film abstrait et poétique de Jonas Mekas, considéré comme le père du cinéma des avant-gardes américaines, et qui ouvrit une salle de cinéma indépendant où étaient projetés les films d'Andy Warhol, Song for Avignon, ode à la vie, au vagabondage, à l'art et à la poésie d'hier et d'aujourd'hui.
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L'exposition est aussi l'occasion d'apprécier la beauté du château de Vence :
Il est temps maintenant de quitter la petit cité azuréenne gorgée de soleil et de lumière.
le texte est repris des feuillets distribués aux visiteurs d'Eric Mézil, commissaire de l'exposition