Gozo, île maltaise
L'arrivée sur l'île maltaise de Gozo offre une belle vue panoramique de la côte et donne un bon aperçu de l'implantation des villes et villages, au ras du littoral ou, le plus souvent, sur les crêtes, ainsi que de l'importance de la taille des édifices religieux, les églises.
L'on s'y rend par le ferry, qui fait une traversée toutes les demi-heures environ.
Durant la traversée l'on peut admirer Comino, îlot offrant un centre d'intérêt en été pour ses eaux transparentes.
Le lit traditionnel gozitain est l'objet d'une décoration poussée et constitue un bel objet. Ici, dans les chambres du Maria Giovanna Guesthouse à Malsaforn, l'une des deux seules cités balnéaires de l'île avec Xlendi et dont le patronyme est issu du mot "mer", comme Marseille.
Dans ce lieu ont été creusés les Salt Pans, marais salants taillés dans la pierre tendre littorale.
(Plus de photos dans l'album dédié à ce site)
C'est par ces ouvertures creusées dans la roche que l'eau de mer nécessaire
à la production du sel est puisée.
Roche tendre, la Globigérine l'est, à telle enseigne qu'elle se laisse éroder par l'eau mais aussi le vent.
Peu d'activité en hiver, évidemment, puisque peu d'évaporation, si ce n'est quelques pêcheurs.
A la suite des marais salants la côte devient falaise. Une gorge la perce.
La métropole de Gozo est Victoria, ou Vittoria. C'est au pied d'une citadelle qu'elle se love.
Anciennement nommée Rabat, la ville était protégée des invasions barbares par le Gran Castello. Mais en 1551, le Turc Sinan Pacha prend la ville et déporte les 7 000 habitants comme esclaves en Lybie.
Jusqu'au milieu du XVIIe siècle, les habitants venaient s'y réfugier le soir.
La Citadelle bénéficie de travaux d'embellissements grâce à l'apport des fonds européens.
Son église est intégrée à l'intérieur des fortifications.
La circulation s'y fait exclusivement à pied, ce qui est fort agréable
La cathédrale baroque Notre-Dame de l'Assomption (1697 à 1711) est dûe à Lorenzo Gafà.
Les superbes lustres sont en cristal
Le travail de trompe-l'oeil d'un peintre italien pallie l'absence du dôme, victime d'un manque de moyens (déjà la Crise!).
La lanterne de style oriental, devant l'autel, en argent, fut rapportée de Rhodes par les chevaliers.
Plusieurs petits musées sont installés dans la citadelle. L'un d'eux permet de voir une pierre tombale rappelant la présence à Malte de la civilisation arabe
Sous les remparts se dresse la Basilique St-Georges, au coeur de la ville.
La ville moderne est relativement calme et agréable ; c'est la capitale de lîle.
Une promenade dans les rues autour de la Basilique est intéressante ; on voit que les habitations sont souvent placées sous le signe de St-Georges, ou de la Vierge Marie, voire les deux.
La place de l'Indépendance est le lieu de rendez-vous des Gozitains.
Ici aussi, le Carnaval a son rendez-vous annuel.
Les portes sont souvent précédées d'une "avant-porte", rideau de tissu ou de paille, ou petite grille de fer forgé.
Ici comme à Malte, le heurtoir-dauphin est censé porter bonheur
Voici l'un des sites les plus célèbres à Gozo, qui a malheureusement disparu au cours d'une tempête : Azure Window.
Notez la proportion entre l'arche et la personne située à droite de l'image pour avoir une idée de l'échelle.
Phénomène curieux : ici se trouve également l'Inland sea, sorte de petit lac relié à la mer par ...
... un tunnel naturel d'une centaine de mètres passant sous la falaise.
Des pêcheurs y ont leurs baraques
La traversée du tunnel :
Une promenade aux alentours est très agréable
Les fossiles sont extrêment nombreux, à même la surface du sol.
La deuxième station balnéaire de Gozo : la baie de Xlendi
La baie est accessible par un goulot entre les falaises
Ce fut l'occasion d'y assister à un coucher de soleil inoubliable
Pour voir le coucher du soleil en images animées :
puis
Après s'être remis de l'émotion causée par le choc de ces images il fallait bien découvrir Ta' Pinu au crépuscule.
On peut s'étonner de voir cette Basilique construite au milieu des champs. En 1883une paysanne entendit la voix de la Vierge venir de la chapelle qui se trouvait là depuis le Moyen Age. Son vosin l'entendit aussi, ce qui corrobora les faits. L'année suivante, la peste épargna Gozo... Les habitants se cotisèrent et commencèrent à faire bâtir la Basilica of Ta' Pinu en 1920. Consacrée en 1932 par le Pape Pie XI elle reçut Jean-Paul II en 1990.
On peut admirer la teinte couleur de miel de sa pierre, la Globigérine.
A proximité, le village de Gharb a une belle église paroissiale ornée d'une grande façade baroque. L'horloge de droite, comme pour chaque église maltaise, donne la mauvaise heure pour tromper le diable, dit-on.
De beaux édifices dans le village.
C'est ainsi que se termine la visite de Gozo.
Vou pouvez consulter également sur le site suivant un guide de voyage à Malte :
https://provoyageur.com/voyage-malte-gozo-comino/