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Roland dans tous ses états
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Roland dans tous ses états
6 janvier 2016

Rosa Parks fait le mur à Paris

 

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Il y a 50 ans, Rosa Parks refusait de céder sa place à un passager blanc dans un autobus de Montgomery, marquant ainsi le début du mouvement des droits civiques aux US. Aujourd’hui l’association GFR a inauguré le mur Rosa Parks, 400 mètres de street art rue d’Aubervilliers dans le 19e.

source : le bonbon

 

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Née à Tuskegee (Alabama) , Rosa Parks est la fille d'un charpentier et d'une institutrice. Après le divorce de ses parents, elle vit dans une ferme avec son frère, ses grands-parents et sa mère qui s'attache à ce que sa fille reçoive une bonne éducation malgré les entraves à la scolarité des Noirs. Elle commence des études secondaires qu'elle doit interrompre pour s'occuper de sa grand-mère puis de sa mère tombées malades.

Rosa qui travaille comme couturière, mais aussi comme aide-soignante épouse Raymond Parks, un barbier militant de la cause des droits civiques, membre de l'Association de l'Alabama pour la promotion des gens de couleur (National Association for the Advancement of Colored People, NAACP). Encouragée par son mari et malgré ses charges familiales, elle termine ses études secondaires en 1934, niveau que seuls 7% des Noirs atteignent à cette époque.

En 1943, Rosa Parks rejoint le Mouvement pour les droits civiques (American Civil Rights Movement) pour lequel elle exerce une activité de secrétaire jusqu'en 1957. Elle travaille également comme femme de ménage chez un couple libéral, Clifford et Virginia Durr, dont le mari est un avocat qui a joué un rôle important dans la défense de militants et de personnes accusées de trahison notamment à l'époque du maccarthysme. Ayant sympathisé avec Rosa Parks le couple l'encourage à suivre une formation sur les droits des travailleurs et l'égalité raciale dans le Tennessee.

Le 1er décembre 1955, dans la ville de Montgomery (Alabama), Rosa Parks qui était assise sur un siège réservé aux blancs, refuse d'obéir à un conducteur de bus qui lui demande de laisser sa place et d'aller s'asseoir au fond du véhicule. Elle est arrêtée, jugée et inculpée de désordre public ainsi que de violation des lois locales, avec une amende de 15 dollars. Elle assume totalement son geste qui n'était cependant pas prémédité.

"Les gens racontent que j'ai refusé de céder mon siège parce que j'étais fatiguée, mais ce n'est pas vrai. Je n'étais pas fatiguée physiquement, ou pas plus que d'habitude à la fin d'une journée de travail. Je n'étais pas vieille, alors que certains donnent de moi l'image d'une vieille. J'avais 42 ans. Non, la seule fatigue que j'avais était celle de céder."

Rosa Parks fait appel du jugement. L'avocat du NAACP Edgar Nixon, voyant l'intérêt symbolique du combat à mener sollicite l'avocat blanc Clifford Durr qui accepte de contester la constitutionnalité de la loi ségrégationniste. De son côté, le jeune pasteur Martin Luther King, alors âgé de 26 ans, lance avec l'aide des dirigeants de la communauté afro-américaine une campagne de protestation non violente et un boycott contre la compagnie de bus de Montgomery, boycott qui durera 381 jours. Finalement, le 13 novembre 1956, la Cour suprême casse les lois ségrégationnistes dans les bus en les déclarant anticonstitutionnelles.

Rosa Parks qui a contribué à la prise de conscience des Américains devient une figure emblématique de la lutte contre la ségrégation raciale et la lutte pour les droits civiques aux États-Unis. Mais ce n'est qu'en 1964 que les lois ségrégationnistes sont abrogées dans les lieux publics par le Civil Rights Act.

Ne trouvant plus de travail à Montgomery, ainsi que pour sa sécurité, Rosa Parks quitte la ville pour la Virginie puis pour Détroit où elle travaille comme couturière. Elle rejoint ensuite l'équipe du représentant démocrate du Michigan, l'Afro-Américain John Conyers, à la Chambre des représentants des Etats-Unis où elle restera jusqu'à sa retraite en 1988.

Rosa Parks connaît des difficultés financières à la fin de sa vie et meurt le 24 octobre 2005 suite à une démence dégénérative. Le président George W. Bush et l'ensemble de la classe politique lui rendent hommage après son décès. Le drapeau américain est mis en berne à cette occasion et son corps est exposé au Capitole pendant deux jours, honneur réservé jusque-là aux grands hommes.

 

Source : toupie.com

Pour en savoir plus :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Rosa_Parks

 

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« Tout est parti des attentats en janvier dernier dans les locaux de Charlie Hebdo » xplique le chargé de communication du projet. « La rue d’Aubervilliers est particulièrement emblématique car c’est la rue où ont grandi les frères Kouachi, c’est un quartier en plein mouvement ». L’idée est de remettre les habitants au cœur du jeu en les associant à cet art, en les faisant participer grâce à des ateliers de création et d’échange.

Cinq street-artists, Zepha, Bastardilla, Kashink, Tatyana Fazlalizade et Katjastroph – un homme et quatre femmes (ce qui est assez rare nous explique-t-on) – ont élaboré cette grande fresque avec les habitants du 19e. 

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Kashink est une femme, mais elle porte une moustache faite à l’aide d’un crayon à sourcil pour faire l’inverse « d’un maquillage de meuf ».

« Je trouve ça drôle de casser les codes esthétiques, pourquoi est-ce qu’on devrait ressembler à “ça” ou à “ça”, quand on est une nana on a une pression forte », explique-t-elle. C’est d’ailleurs pour cela que Kashink ne dessine pas de « femme femme ». Ses personnages ont des couleurs de peau qui n’existent pas, ce sont des personnages imaginaires qui n’ont pas forcément d’origines définies ou de genres définis.

 

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Katjastroph, une Française d’origine allemande, a elle choisi de dessiner en noir et blanc, « une façon de montrer le contraste entre les humeurs qu’on essaye de canaliser en nous », dit-elle.

« J’avais prévu de faire complètement autre chose, mais j’ai tout changé après le vendredi 13, mes dessins sont une réaction directe aux premières questions que je me suis posées » confie t-elle. On découvre alors un dragon de l’apocalypse, une déesse à la fois démoniaque et angélique ou encore une femme phœnix. « Il y a un côté sombre dans ce que je peins, mais aussi beaucoup de positif. Le phœnix par exemple, se brûle lui-même mais il renaît de ses cendres. Il repart à zéro pour faire les choses mieux. »


En savoir plus :

https://www.lebonbon.fr/actu/rosa-parks-fait-le-mur-400-metres-de-street-art-dans-le-19e/#iE537XCzLhr6vgU7.99

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Zepha, a calligraphié le mot “freedom” sur le mur. Celui qui se qualifie « d’écrivain public » explique comment son œuvre s’inspire directement du thème Rosa Parks. Il calligraphie sur le mur des titres de chansons de l’Amérique des années 50-60, qui ont accompagné tous ces mouvements des droits civiques américains. « J’ai aussi interpellé des gens dans la rue en leur demandant s’ils n’avaient pas quelque chose à dire sur la situation actuelle et celle des droits civiques en 55 ».

A la question « qu’apportes-tu en faisant cela ? » il répond « j’ai l’impression d’être un passeur, je suis un peu comme un petit pont entre la rue et ce que les gens ont à dire. Je pense que la peinture ça apporte le dialogue. L’art in situ ça sert à ça ».



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Ci-dessus : oeuvre de Zepha

Pour plus de commentaires sur les fresques :

 

http://www.trompe-l-oeil.info/Murspeints/details.php?image_id=26136

 

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