En moi, il y a des émois
* En moi, il y a des émois
- la crainte d’arriver au terme de la vie avant d’avoir vécu la plus grande partie des possibles
- une curiosité insatiable
- un apache irréductible debout face au soleil
- des énigmes définitives : le cri du coq, la couleur du lait ou celle de la mer
- des mondes révolus dont les vestiges affleurent à la surface de l’aujourd’hui : carcasses de granges de pierres et de bois naufragées dans les ronces, langues d’Occitanie et du Piémont ou d’ailleurs devenant étrangères au jeunes générations : gavot, patois de mes grands-parents que je proférés, enfant, avec émerveillement
* Ce sentiment d’être à l’orée d’un monde qui n’est plus celui que l’on vous avait appris à vivre
La joie de la nature, des espaces vierges où de ceux où la présence de l’homme s’inscrit humblement parmi les choses qui l’ont précédé et qui perdureront après son existence
* Les musiques, qui trottent dans la tête, qui rythment les pas de la vie et leurs figures tutélaires : Ferré, Bashung, Murat
Oui, assurément, il y a des émois, en moi.