Cet ancien élève de l’Ecole des Arts-Décoratifs de Nice est avant tout un voyageur au cœur de la création. Des rivages de la Méditerranée à des contrées plus lointaines encore, il trouve une véritable source d’inspiration qui ne sera d’ailleurs pas sans influencer son travail au Hangar Saint-Roch, lieu alternatif de création qu’il investit à son retour à Nice en 1990.
C’est donc à une véritable invitation au voyage que nous convoque l’exposition La Santa Manza. Lo passatgin enigmàtico. L’essence de la culture méditerranéenne, qui nous est si chère, est au cœur même de son œuvre avec ses archétypes : la pêche, la solitude des individus, l’immensité du ciel et de la mer. Une histoire mi-réelle, mi-fantasmée, de nos origines, est suggérée tant par son titre évocateur d’un golfe au sud de la Corse, que par les représentations silencieuses de chalutiers ou de barques, les cartographies imaginaires.
L’artiste arrête le temps sur des visages qui scrutent l’horizon, des couples qui se retrouvent, des exilés qui se souviennent en silence, des musiciens venus d’ailleurs…
Cet artiste, niçois dans l’âme, revendique ses origines et les partage avec le public dans cette exposition à la Galerie de la Marine, qui fait écho au décor sublime de cette mer qui borde nos rivages.
Maurice Maubert vit et travaille à Nice.